Istanbul : l’opposition au gouvernement passe par les arbres

Le calme est revenu en ce matin du 1er juin à Istanbul. Ces trois derniers jours, la ville a été le théâtre de violents affrontements entre des milliers de personnes et les forces de police. La raison : le gouvernement prévoit de déraciner les arbres de la place de Gezi, un espace vert situé au dessus de la place Taksim, en plein centre de la ville pour y reconstruire les casernes de l’armée Ottomane abritant un centre commercial géant, détruites en 1940.

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Crédit : Lemonde.fr

Des militants avaient planté leurs tentes mardi dernier au milieu des arbres pour s’opposer contre ce projet. Des milliers de citoyens, venus témoigner leur solidarité, les ont rejoint. Au total, plusieurs milliers de personnes étaient réunies dans ce parc d’un quartier symbolique. C’est ici que les citoyens ont coutume de se réunir pour crier contre le gouvernement, mais c’est aussi un lieu festif, plein de vie.

Jeudi, les forces de l’ordre ont déboulées avec leurs armes et fumigènes et déployé une grande violence pour déloger les contestataires :

« Un de nos amis s’était accroché à un arbre, ils l’ont roué de coups, il doit être opéré des testicules »

Selon Le Monde :

Le parc de Taksim a tout pour devenir le point de départ d’une contestation inédite contre la politique du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan. L’opposition l’a vite compris. Plusieurs députés, dont le chef du Parti républicain du peuple (CHP), Kemal Kiliçdaroglu, sont venus se montrer. Même au sein de la majorité, le projet attire des critiques.

Des dizaines d’autres projets d’urbanisation sont prévus. C’est le cas du troisième aéroport, annoncé comme le prochain plus grand aéroport au monde, et de la panoplie d’infrastructures pour accompagner les JO de 2020, auxquels Istambul est candidate.

Un témoigne de la situation en Turquie ici : What is happening in Istanbul 

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